La faune du
parc
L’avifaune : le parc du Djoudj accueille plus de deux millions d’oiseaux par an. Le décompte du 15 janvier 2023 a permis de dénombrer plus 234 000 oies et canards, 33 475 Hérons et Aigrettes ; 29 874 flamants, 13 946 Pélicans, 8603 Cormorans et Anhinga et 6350 Cigognes.
Mammifère :
L’espèce la plus abondante, ou du moins la plus visible, est le Phacochère (Phacochoerus africanus). Le Chacal doré (Canis aureus), Le Caracal (Caracal caracal), Le Porc-épic (Hystrix cristata) etc.
Les poissons :
L’ichtyofaune est représentée par 92 espèces pour 26 familles (annexe IV). Les familles les plus abondantes sont les Cichlidae (14 espèces dont Oreschromis niloticus, Tilipia guineensis), les Characidae (12 espèces dont Hydrocynus spp.), les Bagridae (neuf espèces dont Bagrus spp.), puis les Cyprinidae (Labeo spp.), les Clariidae (Clarias spp.), les Mochokidae (Hemisynodontis membranaceus, Synodontis spp.), les Cyprinodontidae (Aplocheilichthys normani).
Les reptiles :
- Le Crocodile du Nil (Crocodilus niloticus) a un effectif en nette progression, à la suite de deux opérations de réintroduction effectuées en 1980 et en 1982. On peut observer chaque année les adultes et de jeunes individus le long du marigot du Djoudj.
- Le Varan du Nil (Varanus niloticus) est fréquent et présent dans tous les plans d’eau du parc.
- Les geckos familiers à l’homme, sont observés dans toutes les habitations du Parc ; leur taille n’excède jamais 30 cm, à l’exception de quelques spécimens rencontrés en pleine nature dans les miradors ou dans les endroits boisés du parc.
- Le Python de Séba (Python sebae) n’a pas fait l’objet de recensements. Il est fréquent le long des marigots. Il souffre des actes de braconnage en raison des prises accidentelles dans les filets ou par des hameçons, ce qui conduit généralement à sa noyade. Les effectifs sont inconnus. Les endroits où on l’observe le plus fréquemment sont le secteur de Gainth (80 individus recensés lors du brûlage du typha en 1995), les secteurs de Flamant et de Crocodile, le long du Gorom (Sud-Est du parc) ainsi que le long de la piste « digue ». Pouvant atteindre 6m de long, le Python de Seba est le plus grand serpent africain. Il se nourrit généralement de petits et de gros rongeurs, d’oiseaux terrestres, de jeunes phacochères ou de batraciens. En 1994, la dissection de deux pythons retrouvés morts dans le marigot du Djoudj a démontré que l’espèce pouvait également s’attaquer aux canards (dans ce cas le Canard pilet Anas acuta).
- La vipère heurtante (Bitis arietans) est parfois signalée près des habitations des gardes et dans les plaines du secteur de Grand Lac. Elle se déplace au crépuscule et il est toujours nécessaire d’éclairer le chemin lorsqu’on marche de nuit afin de ne pas mettre le pied sur un de ces reptiles.
- La Tortue sillonnée ou Tortue terrestre (Centrochelys sulcata) est fréquemment observée en saison des pluies dans le secteur de Gainth lors de la mise en eau du Parc et de l’apparition de mares temporaires occasionnées par les eaux de pluie.
La flore du
parc :
La flore du parc est à dominante herbacée et caractéristique de milieux très diversifiés allant des milieux saharien et sahélien, aux milieux semi-aquatiques et aquatiques d'eau douce, jusqu’aux milieux côtiers saumâtres en raison de la diversité des écosystèmes qu'on y rencontre. Elle compte près de 152 espèces réparties en 97 genres et 46 familles. Par ordre d'importance, les Poaceae, Cyperaceae, Fabaceae, Amaranthaceae, Asclepiadaceae, Convolvulaceae, Chenopodiacee et Mimosaceae sont les mieux représentées puisqu'elles totalisent plus de la moitié des espèces inventoriées. Les autres familles moins représentées participent toutefois à la diversité de la flore notamment les familles monospécifiques.